mardi 30 novembre 2010
Histoire de l'art public
jeudi 25 novembre 2010
Un avant-goût des débats auxquels vous êtes conviés ce samedi 27 novembre 2010
lundi 22 novembre 2010
vernissage des expositions Waterleau et Art public et Eau
"Que signifie l'expression art public? La commande publique ne concerne pas uniquement l'érection d'une statue (équestre, funéraire, ornementale), d'un monument figé pour l'éternité, ni même la conception d'un décor. Bien au contraire, commanditaires et atistes ont cherché à rompre avec cette terminologie pour confronter le passant à des formes nouvelles : une inscription murale, des caissons lumineux, des médaillons inscrits dans le sol, du mobilier, le traitement d'une place ou encore de la poésie. La notion d'espace public s'est d'ailleurs considérablement diversifiée et complexifiée. Si l'espace public fait immédiatement allusion à la ville, d'autres espaces sont à investir, et notamment l'espace virtuel du Web et des nouvelles technologies qui ne sauraient échapper au créateur. (...)".
samedi 20 novembre 2010
Pourquoi parle-t-on le français (ou presque) à Verviers ? (4ème partie)
Un des princes-abbés, Saint-Anglin, qui régna 44 ans (jusqu’en 746), est connu grâce à un diplôme de Chilpéric III dans lequel le maire du palais, Carloman, fils de Charles Martel, restitue Lethernau (Lierneux) à l’Abbaye de Stavelot. Ce découpage inattendu reste d’actualité : Lierneux, excroissance de la Province de Liège dans celle du Luxembourg, fait partie de l’arrondissement de Verviers.
De son côté, Liège connaît un essor rapide grâce à l’évêque Saint-Hubert, dès 722, au détriment de Maastricht et de Tongres. En effet, étonnamment, ce n’est qu’à partir de cette date que l’on peut considérer Liège comme une cité qui ‘compte’. On peut émettre l’hypothèse qu’en réalité, Liège (villa Leodia) était une position de repli pour l’église, davantage distante de l’influence païenne des Frisons qui ne s’évangélisèrent qu’en 785.
L’Abbaye de Stavelot est placée sous le contrôle de l’Eglise de Cologne. Le parcours de Saint-Agilolfe, abbé de Stavelot, évêque de Cologne (en 747), qui, ayant abdiqué, serait, selon certaines sources, revenu à Stavelot, témoigne des liens entre les deux sites.
L’influence organisatrice de Saint-Boniface de Mayence (tué en 754 par les Frisons à Dokkum) est également importante : Saint-Boniface est à l’origine du ‘coup d’Etat’ qui mit fin au règne de la dynastie mérovingienne en 751.
Cela étant, l’Eglise catholique de Cologne emploie le latin et ne participe pas à la diffusion de l’idiome moyen-allemand.
Reprenons brièvement l’histoire des Carolingiens, soit celle de la prise du pouvoir d’une famille au sein des institutions franques : elle débute, en 630, avec le mariage de la fille de Pépin de Landen (maire du Palais d’Austrasie) avec le fils de Saint Arnulf, évêque de Metz issu d’une vieille lignée de l’aristocratie franque. De ce mariage naquit Pépin de Herstal qui prendra le contrôle des royaumes francs en 690.
Pourquoi Herstal ? Herstal est situé le long de l’ancienne voie romaine reliant Tongres à Trèves (et à Aix-la-Chapelle en bifurquant vers Herve à Fléron) qui traverse à cet endroit la Meuse (gué). Au VIIème siècle, il faut attendre l’été pour passer le fleuve pour partir en guerre vers l’est. Disposer d’un palais à Herstal présente un avantage stratégique à une époque où il faut contrôler la Neustrie (Paris) et l’Austrasie (Cologne). Les Carolingiens bâtissent également une résidence à Jupille, en face d’Herstal.
Pépin de Herstal meurt en 714 et après quelques péripéties, le fils issu de son second mariage, Charles Martel devient de facto souverain du royaume des francs, sans porter le titre de roi, de 717 à 741 (en 737, il décide même de ne pas remplacer le roi Thierry IV, décédé).
C’est un des fils de Charles Martel, Pépin le Bref, qui met fin en 751 à la dynastie mérovingienne et devient roi des Francs. Charlemagne, un de ses fils, devient roi des Francs en 768. Empereur d’Occident, il meurt en 814.
Et les langues dans tout cela ? Il est permis de penser que les rois francs et les carolingiens continuèrent à parler le francique rhénan, dans la mesure où une de leurs préoccupations était d’élargir le royaume d’Austrasie vers l’est, ce que fit avec succès Charlemagne, qui avait fixé sa résidence principale à Aix-la-Chapelle. Mais l'unification politique réussie par Charlemagne ne dura pas assez longtemps pour que celui-ci imposât dans tout son empire une langue germanique.
Un élément historique nous apprend comment les langues ont évolué sous les Francs. En effet, le concile de Tours de 813, réuni à l'initiative de Charlemagne, prend une décision remarquable : dans les territoires correspondant à la France et l'Allemagne actuelles, les homélies ne seront plus prononcées en latin mais en «rusticam Romanam linguam aut Theodiscam, quo facilius cuncti possint intellegere quae dicuntur », c’est-à-dire dans la « langue rustique romaine » («langue romane de la campagne») ou dans la « langue tudesque » (germanique), afin que tous puissent plus facilement comprendre ce qui est dit ». (Canon 17)
C’est du IXème siècle que proviennent les premières traces écrites d’une langue romane séparée du latin, précédant la langue d’oil : les Serments de Strasbourg (842) sont écrits en roman et en langue tudesque.
Et Verviers ? Verviers, qui n’est citée qu’en 1131, est-elle habitée sous Charlemagne ? On note en tout cas que le site de Spa, habité aux IIème et IIIème siècles, est vraisemblablement abandonné au siècle suivant. Il faudra attendre le 12e siècle pour y retrouver les traces d'une occupation, selon les archéologues.
Theux est devenu un centre important : Louis le Pieux (fils de Charlemagne) y tient résidence en 820 et 827. En 898, le fils dissolu d'Arnulf, Zwentibold cède Theux (avec Jalhay et Sart) au brillant évêque de Liège, Francon qui devait en être parent. Francon serait à l'origine du toponyme Franchimont (apparu néanmoins en 1155).
Verviers ne rejoindra le ban de Theux, et donc la Principauté de Liège, qu’en 1014.
mercredi 17 novembre 2010
mardi 16 novembre 2010
Les deux expositions accompagnent la séance de réflexions sur l'art public et l'artiste contemporain qui aura lieu au polygone de l'eau à Verviers, le 27 novembre 2010 de 14 à 18 heures.
Les expositions quant à elles débuteront le 19 novembre (vernissage à 18 heures) et seront visibles jusqu'au 3 décembre 2010 au Polygone de l'Eau à Verviers, rue de Limbourg 41B.
samedi 6 novembre 2010
La place de l'artiste dans notre société
L'art public n'est pas toujours aisé à décoder. Le seul fait qu'il appelle l'attention est sans doute en soi un succès. Quels sont les motifs d'insérer l'art en rue ? Ceux-ci ont-ils évolué avec les époques ? Quel lien s'établit entre le créatif et le pouvoir public commanditaire?
Toutes ces questions seront débattues le samedi 27 novembre 2010 de 14 à 18 heures lors d'une séance de réflexions sur l'art public public et l'artiste contemporain :
historique de l'art public, par Michèle Degauque
art public, l'expérience mexicaine, par Adrian Jurado
situation de l'artiste contemporain, par Michel Barzin
apport de l'art public en éducation permanente, par Patricia Gérimont
conclusions par Claude Desama
modération par Jean-Bernard Barnabé
Le polygône de l'eau, rue de Limbourg 41B à 4800 Verviers nous accueille.
Le souhait de l'organisation est que l'assemblée soit aussi représentative que possible de notre société : artistes et autres citoyens, de tous horizons, sont les bienvenus.
Entrée libre, mais réservation nécessaire